E.T.A. n

Né le 24 janvier 1776 à Königsberg, en Prusse-Orientale, E. T. A. Hoffmann, dont les parents se séparèrent très tôt, fut élevé par ses grands-parents et un oncle qu’il n’aimait guère. Il tenait de lui son troisième prénom, Wilhelm, qu’il échangera plus tard contre celui d’Amadeus, en témoignage de son admiration pour Mozart. Après des études de droit, il devient juriste au service de l’État prussien et réussit à concilier une vie de bohème et une carrière qui le conduit en 1814 à la cour d’appel de Berlin. Privé pendant huit ans de sa charge par les défaites de la Prusse, il mène de 1806 à 1814 une existence précaire, tour à tour professeur de chant, chef d’orchestre, compositeur et directeur de théâtre. Il rédige des critiques musicales, compose le premier opéra romantique, Ondine, en 1814, sur un livret de La Motte-Fouqué, publie des nouvelles et un roman : Les Élixirs du Diable. Le succès de ses premiers recueils de contes fantastiques le pousse à se consacrer à la littérature. Dès les années 1820, il devient l’une des plus importantes figures du romantisme allemand et inspire de nombreux artistes, en Europe comme dans le reste du monde. Rarement un écrivain aura si durablement marqué, non seulement la littérature, mais aussi la musique et la peinture, de son empreinte : Richard Wagner reprend certains de ses motifs pour écrire les livrets de Tannhäuser et des Maîtres chanteurs, Schumann compose les Kreisleriana et Jacques Offenbach Les Contes d’Hoffmann. En littérature, le genre fantastique devient une expression dominante, l’influence d’Hoffmann s’exerçant sur des auteurs comme Balzac, Gautier, Mérimée, Nodier, Nerval et même Dumas. Sigmund Freud voyait en lui « le maître inégalé de l’inquiétante étrangeté en littérature ». Hoffmann est mort à Berlin le 25 juin 1822, à l’âge de quarante-six ans.

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