Simon Vestdijk
"L'un des grands noms de la littérature néerlandaise de ce siècle. Il laisse à sa mort une uvre extraordinairement abondante, qui touche aux genres les plus divers : récits autobiographiques, romans, poésie, essais sur la musique (l'autre passion de ce médecin non conformiste qui vécut à l'écart du monde et soigna sa mélancolie en écrivant). Au total, une véritable mine pour les lecteurs de langue française qui ont encore à découvrir cet écrivain à l'imagination nourrie de toutes les fièvres, à la langue impécable. Rare en effet sont ceux qui se souviennent que deux de ses meilleurs livres furent autrefois traduits en notre langue : L'Ile au Rhum (1940 - réed. Phébus, 1991), un roman aventureux aux accents bizarrement proustiens ; et Les Voyageurs (1949), récit en forme de cauchemar qui n'est pas sans évoquer l'univers de Magritte ou de Delvaux. Considéré comme son chef-d'uvre, Le Jardin de cuivre, faillit valoir à son auteur le prix Nobel de littérature à sa sortie dans les années cinquante."