Prix Transfuge 2018 du meilleur roman africain
Un jour comme un autre, un producteur de télévision de Johannesburg revient dans la petite ville de son enfance, perdue au cœur du veld sud-africain. Il est sur les traces d’un berger du début du dix-neuvième siècle, Daniel Steenkamp, devenu poète à la suite de l’apparition d’un ange. Mais en réalité il fuit une existence vaniteuse et mondaine et le cortège de ses déceptions d’homme. Au fil des conversations et des rencontres, il sent pourtant que le portrait du jeune berger, considéré comme le premier grand poète de langue afrikaans, se brouille et lui échappe.
Des voix envahissent le roman, des voix mystérieuses, car le passé est un pays étranger, qui résiste, un pays habité et hanté.
Après Cette vie (Phébus, 2009, prix du Meilleur Livre étranger) et Des voix parmi les ombres (Phébus, 2014), L’Heure de l’ange clôt le sublime triptyque de Karel Schoeman (1939-2017) consacré aux voix.
Chef-d’œuvre de la littérature d’Afrique du Sud, ce roman paraît un an après la disparition de l’auteur depuis longtemps considéré comme un géant en son pays, l’égal de J.-M. Coetzee ou de Nadine Gordimer.