L’Amérique latine réserve parfois quelques surprises, Daniel Vasseur va en faire l’expérience. Ce jeune homme doué pour la rêverie est néanmoins l’employé modèle d’une société de commerce international. Vasseur ne parviendra jamais à Santiago du Chili, destination de son voyage d’affaires. Un coup d’État menace le pays qu’il traverse, et le voilà contraint de séjourner dans une petite ville au pied des Andes. De rencontre en rencontre, il découvrira qu’ici comme ailleurs la folie et la peur mènent les hommes. L’on assiste alors à une danse macabre de haines, de vengeances et de complots, avec pour décor un palace sur le déclin, des rues sillonnées par les militaires et un théâtre où ne se jouent plus que des amours impossibles.
Comme dans son premier roman, Le Soviet des Fainéants (Phébus, 2004), Eduardo Gallarza explore avec brio un monde en proie aux démons nés en Europe dans les années 30 et qui n’ont pas cessé depuis de prospérer et de s’exporter. La Vérité comme un songe nous parle ainsi d’hier et d’aujourd’hui et nous conduit d’une main sûre à travers le labyrinthe de nos espoirs et de nos illusions perdues.