Prix du Premier Roman
On dit que le grand amour est un voyage… C’est la fin de l’un et le véritable début de l’autre que relate ce premier roman enchanteur. En posant nos pas, précautionneux, dans les mots de la narratrice, nous visitons l’Afghanistan, de Kaboul à Djalalabad. Un Afghanistan intime, grêlé par la guerre certes, mais étranger aux représentations que nous fournit l’actualité télévisuelle. La jeune femme est arrivée là peu après l’intervention américaine pour donner des cours de français. Elle s’est éprise d’un autre expatrié, plus âgé, et marié. Si cette liaison a pour elle le goût de l’inédit, ses affres sont le lot de toutes les passions : escapades érotiques, manque de l’autre, soif d’absolu, espoir de vivre un jour ensemble, promesses insensées, désillusions et souffrances. Quand la narratrice succombe finalement au charme d’une terre d’exil violente mais envoûtante, elle se déprend de celui de l’homme qui lui a fait subir mille morts. C’est l’âme dépaysée qu’elle part alors à la rencontre d’habitants qu’un sourire, une parole, un geste gravent dans sa mémoire, et que sa langue aérienne grave en la nôtre.