« Quand Patricia repense à son enfance, elle visualise un paysage féerique, charmant mais irréel, un de ces paysages que vous contempleriez sans jamais dire : “Où est-ce ? Allons-y !”, car c’est l’Arcadie et, comme chacun sait, vous ne pouvez y aller. »
Hulver, le domaine de son grand-père, était le pays de l’insouciance, de la lumière et des songes. Qu’ils sont innocents les plaisirs de la jeunesse ! Et qu’elle était fière sur son fidèle destrier, elle, la rousse, l’intrépide, l’indépendante, la frondeuse ! Elle qui rêvait de l’amour, du vrai, loin des arrangements de la bourgeoisie edwardienne.
Quand elle rencontre Hugh Lindsay, elle tombe instantanément sous le charme de ce professeur de littérature et cède au fol élan romantique. Très vite ils se marient, donnent naissance à trois enfants, sans jamais imaginer que l’amour et les êtres peuvent perdre de leur splendeur ; que le temps écorne les rêves, empoussière le quotidien. Et que les enfants sont ingrats… Diable, oui, elle ne l’imaginait pas.