Daniel Walther - l'un des rares écrivains français d'aujourd'hui à frayer si avant les allées de la peur (il a reçu à deux reprises le Grand Prix de la Science Fiction) - confirme ici, dans un registre à part, son goût pour cette forme discrète et insinuante de fantastique qui conjugue les séductions d'Eros et les fastes de l'horreur. Un été torride à Florence, deux fenêtres qui se font vis à vis, deux solitudes invitées par le hasard - ou par quelque destin pervers - à se mêler. Pour le meilleur et pour le pire... L'auteur, de façon peu visible (mais les connaisseurs sauront goûter le geste), tire un coup de chapeau ému à l'oeuvre du regretté André Pieyre de Mandiargues, cet autre chantre des amours paniques.