Voilà brossé dans ce roman un chapitre de l’histoire de Trieste que les lecteurs de Svevo ou de Joyce ignorent. Un épisode sombre, dont l’auteur fut le témoin à l’instar de toute la population slovène.
Trieste, ville autrichienne des côtes de l’Adriatique, a vu cohabiter et s’épanouir, pendant des siècles, de multiples cultures. Mais une fois intégrée au royaume d’Italie à la fin de la Première Guerre mondiale, la présence de plus en plus massive des fascistes, puis l’arrivée au pouvoir de Mussolini mirent un terme à cette douce entente. Tout ce qui était slovène devait disparaître.
Dans les rues de Trieste, sur les collines de l’arrière-pays, la colère gronda, la jeunesse se souleva.
C’est dans ce climat de révolte de l’entre-deux-guerres qu’Ema, jeune fille originaire du Karst, un plateau dominant la ville, rencontre Danilo sur les quais du port de Trieste. Mûr et déterminé, il guidera les pas de la jeune fille sur les chemins tortueux de la résistance au fascisme, de la défense de la culture slovène, et sur celui non moins sinueux de l’amour.