Et si Zsigmond Móricz (1879-1942), encore presque inconnu chez nous, se trouvait être ici une manière d'Arthur Schnitzler à la hongroise ? L’Épouse rebelle (1934), traduit ici pour la première fois, évoque irrésistiblement La Ronde – et épingle assez méchamment les prétentions de la bourgeoisie locale (une leçon qui ne vaut pas que pour Budapest et pour l’époque – celle de l’immédiat avant-guerre). On rit, un peu jaune, et l’on s’aperçoit à l’instant du happy end que les choses ne sont pas forcément aussi drôles qu’elles en ont l’air. Dommage que Lubitsch n’ait pas tourné cette histoire délicieusement vacharde : le Budapest de Móricz n’a rien à envier au Varsovie de To Be or not to Be.