Dans la trilogie romanesque des Sainte-Hermine, Les Blancs et les Bleus précède, selon la stricte chronologie historique, Les Compagnons de Jéhu et Le Chevalier de Sainte-Hermine – le grand roman de Dumas perdu et retrouvé en 2005… cent trente-six ans après sa première parution en feuilleton dans la presse. (Il est vrai que Dumas, fin raconteur, s’est arrangé pour qu’on puisse lire les trois récits, indifféremment, dans l’ordre ou dans le désordre.) Suivant cette fois la grande histoire pas à pas, le romancier nous fait vivre, de la fin de 1793 à l’été de 1799, sur fond de rivalité sanglante entre royalistes (les Blancs) et républicains (les Bleus), l’irrésistible ascension d’un jeune officier corse qui tour à tour s’illustre au siège de Toulon ; puis se laisse oublier jusqu’à douter de sa fortune, avant que la Convention thermidorienne ne le charge de mater les royalistes de retour en force à Paris (13 vendémiaire 95) ; puis sauve la République en dépêchant d’Italie le fidèle Augereau auprès d’un Directoire chancelant, déjà tout près de rendre les clés aux Bourbons ; puis part pour l’Égypte et s’en revient sans trop tarder pour passer aux choses sérieuses…