Née Adèle Eugénie Sidonie Landoy en 1835 à Paris, Sido fut immortalisée par sa fille Colette, qui fit d’elle « le personnage principal de toute [sa] vie » et de plus de quatorze de ses ouvrages. Sido fut également une mère à nulle autre pareille, une belle-mère à la dent dure, et une libre penseuse revendiquée.
Riche de plus de quatre cents lettres, sa correspondance avec sa fille cadette révèle – au-delà du témoignage sur l’époque – l’envers du miroir, où l’on découvre une Sido intransigeante et pourtant profondément aimante, celle qui, bien qu’admirant Colette l’écrivain, s’inquiétait de la voir perdre son temps dans le monde du music-hall, n’hésitant pas à lui parler de son manque de talent… Une femme à double tranchant, une fille qui le lui rendait bien : ce recueil rétablit l’équilibre et nous dévoile une relation particulière, teintée d’amour et d’amertume.