« Elle est arrêtée derrière la porte close. Elle lève la tête vers le plafond de la cage d’escalier, bouche ouverte, cherche de l’air.
Elle descend l’escalier en somnambule. En bas, sur du plat, c’est moins évident, elle appuie l’épaule contre les boîtes à lettres, il va falloir sortir.
Et puis, ce printemps. Partout, dans les squares, dans l’air, dans les arbres, même si on ne peut plus leur faire confiance, partout, c’est le printemps, le jour plus clair plus tôt, et des gens qui ne savent pas comment s’habiller pour la journée, se ravissent. L’implacable printemps.
Elle marche dans la rue. Marcher, c’est facile. Elle marche beaucoup. »
Alain Sevestre nous offre l’inoubliable portrait d’une femme qui aime.