Klaus Mann (1906-1949) assiste à la montée en puissance du parti nazi, l’avènement d’Adolf Hitler et la défaite de l’Allemagne « des poètes, des penseurs et des musiciens de génie ». Jeune écrivain engagé, il multiplie textes et prises de parole pour mettre en garde contre la barbarie et la guerre.
Contraint à l’exil puis déchu de sa nationalité, il ne renonce pas à se battre : il a compris qu’il ne s’agit pas d’une simple révolte de la jeunesse, de l’humiliation d’une guerre perdue ou du désespoir né de la crise économique ; il s’agit au contraire de dénoncer une barbarie nouvelle, qui n’a besoin que de notre indifférence et de notre paresse pour prospérer. Une barbarie, surtout, qui menace le monde entier.
Extraits de Contre la barbarie, les textes présentés ici témoignent d’un combat ancien aux accents particulièrement contemporains. La barbarie n’est jamais loin de nous, c’est tout le sens de la mise en garde de Klaus Mann.