Qui est Storr ?
Le jour où Françoise Cloarec est contactée par un mystérieux couple de collectionneurs, elle ne se doute pas qu’elle va découvrir une œuvre époustouflante, jamais sortie de l’ombre. Sous ses yeux ébahis se déploient soixante-douze dessins au crayon et à l’encre de couleur, représentant cathédrales lumineuses, bâtiments exotiques et cités utopiques tout droit sortis de l’imaginaire de Marcel Storr, cantonnier de la ville de Paris décédé en 1976 dont on ne sait presque rien. Qu’importe ! Écrire, n’est-ce pas se confronter à l’inconnu ?
Pas à pas, l’auteur reconstitue le parcours d’un enfant de l’Assistance publique élevé à la dure par des paysans sans scrupules, puis d’un homme blessé, illettré et solitaire, dont le talent fou s’est épanoui malgré tout. Le soir, le balayeur fasciné par Paris et les États-Unis se transforme en architecte : il dessine ses propres villes et sa propre vie.
Françoise Cloarec signe là une évocation biographique bouleversante, véritable porte ouverte sur l’univers d’un créateur visionnaire, qui n’eut pourtant « pas de mode d’emploi, ni de l’art, ni du monde, ni du cœur ».