Chez Larcher, on laisse le salarié comprendre par lui-même, et on a tous compris : pour durer, il faut s’accommoder d’une dose d’incompréhensible. Inutile de poser des questions si la machine te dit qu’à Lyon 70 % des Arnaud sont bruns, qu’ils pondent 5 mails de 200 à 800 signes par jour et que, s’ils boivent de la menthe à l’eau, ils doivent détester le bowling. On appelle ça une relation acausale et c’est ce que vend l’entreprise Larcher en traitant les données de masse.
Mais la machine est-elle capable de prédire l’âge auquel meurt un individu ? Le lieu et l’heure du décès ?
A-t-elle raison quand elle m’explique, à moi, son employé modèle, que ma fille va mourir à 17 ans ?
Après La vie de jardin, Alexis Brocas nous offre un roman sur notre société où les machines savent tout. Mais aussi un récit d’aujourd’hui sur l’amour d’un père pour son enfant.