Nina, la « dominante », ne veut pas seulement séduire Doris – qui ignore encore quelle sera tout à l’heure la « dominée ». De leur rencontre érotique, Martine Roffinella ne dissimule rien : aucun geste, aucune parole, aucun fantasme – car les fantasmes, ces trésors par excellence cachés, inavoués, ne demandent à l’heure de l’amour qu’à être mis dans la lumière la plus crue, à se dire et à se montrer. Partage de l’inavouable. Conçu comme une lente montée vers le plaisir, Unes voudrait rappeler que l’acte d’amour entre deux femmes ne se différencie en rien de celui qui lie à l’ordinaire un homme et une femme. Et que la « petite mort » n’est pas le privilège des hommes.