Véritable petit bijou, ce roman épistolaire publié en 1824 se présente comme une variation sur la jalousie et ses affres. Confrontée à l’image obsédante de son amant disparaissant dans la calèche d’une autre beauté au sortir de l’opéra, notre héroïne tente de comprendre et de calmer les mille émotions qui l’assaillent. Au cours d’une nuit d’insomnie et d’une journée perdue à guetter un signe de celui qui –semble-t-il– vient de la trahir, elle ne trouve d’autre consolation que de lui écrire. Quarante-quatre lettres pour dire vingt-quatre heures de fièvre, de doutes et de désespoir. Cet unique roman de Constance de Salm bouleversera tous les amoureux de Stefan Zweig et de Marcelle Sauvageot. Poétesse et dramaturge, celle que l’on surnommait « la Muse de la Raison » défendit ardemment la cause féminine et tint un brillant salon littéraire, où se côtoyèrent Alexandre Dumas, Paul-Louis Courrier, Stendhal et Houdon.